Définition
Le terme de cervicalgie regroupe l’ensemble des souffrances de la région cervicale, c’est-à-dire du cou.
La colonne vertébrale cervicale comporte sept vertèbres. Elle a une vocation de grande mobilité afin, notamment, de positionner le regard en fonction du geste. Cette fonction s’accompagne de nombreux muscles, petits et grands, qui ont pour rôles la motricité très riche de cette région (capacité à effectuer de nombreux mouvements différents), mais aussi d’assurer la stabilité du cou et donc de la tête. |
Rachis cervical de profil
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Les douleurs cervicales peuvent provenir de contractures sur cette musculature complexe et très sollicitée, mais aussi de souffrances des articulations intervertébrales, à type de blocage, ou dues à leur usure : l’arthrose cervicale (ou cervicarthrose). |
Vue postérieure du crâne et des premières cervicales
d'après Michel Dufour, Anatomie de l'appareil locomoteur |
En escalade, c’est en assurant que l’on souffre généralement du cou.
Le grimpeur transformé en assureur doit lever les yeux pour regarder son partenaire. Il place alors sa colonne cervicale en hyper extension et n’utilise que cette mobilité cervicale. Mais c’est bien à cause de la pratique sportive que le reste de sa colonne a tendance à rester verrouillée en flexion par des tensions musculaires antérieures (enroulement des épaules, hypercyphose dorsale…).
D’autres facteurs peuvent favoriser les cervicalgies, comme des antécédents de choc (type coup de fouet – whiplash syndrom), lors d’accident de voiture, mais aussi lors de chute d’un bloc élevé.
L’arthrose cervicale est un phénomène qui se développe au fil du temps. L’association de contractures musculaires (augmentant les contraintes sur les articulations) et de mouvements répétés en hyper extension des cervicales favorisera son apparition, éventuellement chez des sujets assez jeunes.
Prévention
On peut agir à deux niveaux : la diminution de la sollicitation en hyper extension et la réduction des contractures de la musculature cervicale.
En travaillant sur la posture et les tensions antérieures du tronc (étirements des {avrpopup type="lightbox" id="lecteur_09"}abdominaux{/avrpopup}, des {avrpopup type="lightbox" id="lecteur_07"}grands et petits pectoraux{/avrpopup}, des {avrpopup type="lightbox" id="lecteur_21"}psoas{/avrpopup}…) on fait « d’une pierre deux coup » : on replace la base de la colonne cervicale moins en flexion ce qui diminue la courbure en lordose (extension) et on réduit la diffusion, du tronc vers le cou, des tensions musculaires.
Les lunettes à prismes CU® évitent l’hyper extension. Loin d’être un gadget, leur utilisation devrait être plus fréquente vu le confort qu’elles offrent, leur facilité d’usage et le soulagement mécanique réel qu’elles procurent à la colonne cervicale.
Position avec le port des lunettes à prisme CU. (photo des lunettes : Pofroad)
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On réduira aussi les contractures musculaires du cou en effectuant des étirements des muscles postérieurs, antérieurs et latéraux du cou, mais aussi en travail actif de mobilisation des différents niveaux de la colonne cervicale.
Etirements des muscles du cou
Exercices de mobilisations spécifiques du cou
En termes de prévention, il est de rigueur de vous mentionner qu’il est déconseillé de se faire craquer le cou trop souvent. Cela entretien une hyper mobilité des articulations cervicales, celle-ci engendre une hyper sollicitation et donc favorise une usure prématurée.
Soins
En cas de simples douleurs ponctuelles lors de l’assurage, tentez de modifier votre position d’une part et d’effectuer les étirements mentionnés au dessus pour vous soulager.
Si les douleurs deviennent plus régulières, ne tardez pas à consulter votre médecin et à vous faire prescrire quelques séances de kinésithérapie pour ré harmoniser votre posture. Le choix du praticien est important, il ne s’agit pas juste de vous faire masser le cou, ou de vous faire « remettre une vertèbre en place » pour vous soulager, mais surtout de travailler sur votre posture pour réduire durablement les contraintes sur les cervicales. Donc la kinésithérapie classique symptomatique est peu utile, l’ostéopathie à type de cracking n’aura pas forcément d’effet à long terme si elle est pratiquée isolément, une kinésithérapie posturale sera à privilégier.